Pensées éparses d’un rabat-joie

EXTRAITS

(Pour mettre les mots à la bouche)

 

 

 

 

À la mémoire de

G. Castel

 

Pour mieux dire au lecteur sa façon de penser,

l’auteur a ajouté quelques citations en regard de ses aphorismes.

 

 

 

 

 

L’AMOUR  

 

« L’amour, ce mot à désinfecter. » (H. de Montherlant, Les Jeunes filles, Gallimard)

 

 

 

 

Ils ont bien de la chance,

les enfants :

ils plaisent aux femmes.

 

 

 

Je voulais collectionner les dames.

Je collectionne les échecs.

 

 

 

Pauvre Prince Charmant !

Après le surgelé

(la Belle au bois dormant),

les conserves :

les filles en boîte.

 

 

 

Mes largesses

contre vos rondeurs.

 

 

 

L’amour aussi a ses indigents,

ses nécessiteux.

Ceux-là sont dans le désir

comme d’autres

dans le besoin.

 

« L’homme est une création du désir, non pas une création du besoin. »   (Gaston Bachelard, La Psychanalyse du feu, Gallimard)

 

 

 

Ma vie est un no’woman’s land.

 

 

 

Je me prends à rêver

– incorrigiblement -,

quand l’une d’entre elles

vient à me dire sans préambule :

« Je suis à vous dans un instant ! »

qu’elle va fermer la porte sur les derniers clients,

estomper la musique,

tamiser les lumières,

et bientôt s’éclipser

pour m’apparaître enfin

dans un déshabillé arachnéen.

 

 

 

L’amour n’est pas tant inspiré

par l’être aimé

qu’expiré par l’être aimant.

 

 

 

« Quand on aime, l’amour est trop grand pour pouvoir être contenu tout entier en nous ; il irradie vers

la personne aimée, rencontre en elle une surface qui l’arrête, le force à revenir vers son point de

départ ; et c’est ce choc en retour de notre propre tendresse que nous appelons les sentiments de

l’autre et qui nous charme plus qu’à l’aller, parce que nous ne connaissons pas qu’elle vient de nous. »

(Proust, À la recherche du temps perdu, Gallimard.)

 

 

 

Elle m’a ouvert son cœur

fébrilement, précipitamment,

sans même prendre le temps

de dégrafer son corsage.

 

 

 

Reprenez-moi

si je vous trompe !

 

 

 

Elle m’a dit :

« Monsieur, je ne vous retiens pas ! »

et elle m’a oublié.

 

 

 

Elle a rompu bien plus vite

qu’elle n’avait cédé.

 

 

 

Elle et moi, à dire vrai,

nous n’avions que les transports en commun ;

et nous voici au terminus.

 

 

 

Pour elle,

je fus l’amant prodigue,

pour elle, je me suis ruiné…

Pour qu’enfin elle me dise :

« Tu n’as jamais compté pour moi. »

 

 

 

Si elle ne m’avait pas,

je ne sais pas

ce que je deviendrais.

 

 

 

Je n’imagine pas

la vie sans elle…

Il est vrai que je n’ai guère

d’imagination.

 

 

 

« En amour, il est plus facile de renoncer à un sentiment que de perdre une habitude. » (Marcel Proust, La Prisonnière, Gallimard)

 

 

 

 

LE PASSAGE À l’ACTE

 

 

 

« Qu’a fait l’action génitale aux hommes, si naturelle, si nécessaire et si juste, pour n’en oser parler sans vergogne ? » (Montaigne, Essais)

 

 

 

Main verte

Madame, il y a la cour

et le jardin.

La cour,

nous vous l’avons faite…

 

 

 

Elle gisait là,

nue dans la chambre nue,

blanche sur le drap blanc…

Entre la vie et l’amour.

(Abel Castel, Pensées à venir)

 

 

 

Ah ! la femme !… la femme !

Merveilleux, délicieux instrument

pour qui sait en jouer,

qui sait en faire vibrer les cordes sensibles !

Véritable stradivarius

Sur l’épaule des Paganini de l’amour !

Mais moi, misérable violoneux,

je n’ai jamais été fichu d’en tirer

que des grincements.

 

 

 

« La femme est un délicieux instrument de plaisir, mais il faut en connaître les frémissantes cordes. » (H. de Balzac, Physiologie du mariage)                                                                                                                  

 

 

 

Puis on a fait l’amour…

Personnellement, j’en étais plutôt satisfait…

Mais elle a insisté pour qu’on le refasse.

Et le refasse encore.

Une perfectionniste !

(Abel Castel, Pensées à venir)

 

 

 

Madame, je ne vous décevrai pas :

je ne ménagerai ni ma peine,

ni votre plaisir.

(Abel Castel, Pensées à venir)

 

 

 

Comme beaucoup de femmes conjuguées,

elle ne s’impliquait guère

dans l’acte sexuel :

elle faisait ça vaginalement.

 

 

 

« Que voulez-vous, cela leur fait tant de plaisir, et cela coûte si peu. » (Mademoiselle Gaussin, comédienne, citée par P. D. Lemazurier, Galerie des acteurs du Théâtre-Français)

 

 

 

D’impuissance,

il laissa tomber son sexe.

 

 

 

Désertion conjugale

Cela fera bientôt dix ans

que mon épouse

ne se présente plus

au rapport.

 

 

 

Je l’avoue et l’affiche

sans pudeur :

je suis un Voyeur !

Mais est-ce ma faute,

mon Dieu,

si vous m’avez fait avec

les yeux en face des trous ?

 

 

 

J’ai envie de vous !

Venez !

Surtout, venez seule !

Sans fard, sans atours,

sans mémoire, sans contours.

Nue et non avenue.

 

 

 

Notre amour,

j’y crois dur comme sexe.

 

 

 

Mes désirs font désordre.

 

 

 

« Un baiser légal ne vaut jamais un baiser volé. » (Guy de Maupassant, Œuvres posthumes)

 

 

 

Puissions-nous faire l’amour

comme la guerre :

après l’avoir déclaré !

 

 

 

« Sans doute l’amour n’avait-il jamais été, comme la pitié selon Nietzsche, qu’une fiction inventée par les faibles pour culpabiliser les forts, pour introduire des limites à leur liberté et à leur férocité naturelles. » (M. Houellebecq, La Possibilité d’une île, Fayard)

 

 

 

J’ai retrouvé la luxure perdue,

exhumé l’impudeur enfouie.

J’ai débusqué le vice caché.

 

 

 

 

UNE VIE

 

 

 

En-dehors des murs

du couvent,

toutes les mères

sont supérieures.

 

 

 

Le père,

quand il n’était pas

dans son assiette,

c’est qu’il était dans son verre.

 

 

 

À mon père

je dois d’avoir

connu ma mère.

 

 

 

Enfant, adolescent, adulte ;

bientôt vieillard :

et je n’aurai jamais quitté

l’âge ingrat.

 

 

 

« Vivre, c’est survivre à un enfant mort. » (J. Genet, Saint Genet, comédien et martyr, J.-P. Sartre, Gallimard, 1952) 

 

 

 

Je leur ai demandé

mon chemin.

Ils m’ont indiqué le leur.

 

 

 

À l’entrée, ils ont insisté

pour que je laisse ma vie à la consigne :

« Vous la retrouverez en sortant ! »

Je me méfiais : je n’ai pas cédé.

Je me suis sauvé,

en la tenant bien serrée contre moi, ma vie ;

et je l’ai enfouie précieusement

dans ma poche

crevée.

 

 

 

Je n’ai rien contre personne,

ayant tout pour moi.

 

 

 

« Je m’aime trop moi-même pour pouvoir haïr qui que ce soit. » (Jean-Jacques Rousseau, Les Rêveries du promeneur solitaire)

 

 

 

Je m’aime,

et cet amour est partagé.

 

 

 

Chez moi,

j’ai brisé tous les miroirs :

je n’aimais pas ma façon

de me regarder.

 

 

 

Je suis un incompris,

comprenez-vous ?

 

 

 

Je suis mal dans leur peau.

Ah ! si je pouvais démissionner de l’humanité !

N’être plus qu’un être,

une créature,

un objet animé

– quelque chose qui bouge.

(Abel Castel, Pensées à venir)

 

 

 

« D’aussi loin qu’il me souvienne, je n’ai fait que détruire en moi la fierté d’être homme. Et je déambule à la périphérie de l’Espèce comme un monstre timoré, sans assez d’envergure pour me déclarer d’une autre bande de singes. « (E. Cioran, Syllogismes de l’amertume, Œuvres, coll. Quarto, Gallimard)                                          

 

 

 

« Ne plus vouloir être homme… rêver d’une autre forme de déchéance. » (E. Cioran, De l’Inconvénient d’être né, Œuvres, coll. Quarto, Gallimard)

 

 

 

Comique méprise

Cela me surprend toujours

lorsque les gens

m’adressent la parole :

« Bonjour ! » …

« Vous désirez ? » …

« Vous m’accorderez bien

une minute ? » …

« Vous avez les papiers

du véhicule ? » …

« Tu ne viens pas te

coucher ? » …

« Quel étage ? » …

Je me dis :

« C’est étrange,

j’ai l’impression qu’ils me

prennent pour l’un des leurs. »

 

 

 

« N’avoir plus rien de commun avec les hommes que le fait d’être homme ! »  (E. Cioran, Aveux et anathèmes, Œuvres, coll. Quarto, Gallimard)

 

 

 

« Je ne me suis jamais pris pour un être. Un non-citoyen, un marginal, un rien du tout qui n’existe que par l’excès, par la surabondance de son néant. » (E. Cioran, De l’Inconvénient d’être né, Œuvres, coll. Quarto, Gallimard)

 

 

 

Quand ce fut mon tour,

aux Alcooliques Anonymes,

ils m’ont dit :

« Vous aussi,

vous êtes alcoolique ? »

J’ai répondu :

« Non ! moi aussi,

je suis anonyme. »

 

 

 

Par galanterie,

j’ai laissé passer la chance.

 

 

 

« Oisive jeunesse

À tout asservie,

Par délicatesse

J’ai perdu ma vie. »

(A. Rimbaud, Dernier vers, Chanson de la plus haute tour)

 

 

 

Ne suis qu’un usager ;

un usager de la déroute.

 

 

 

Je me comprends,

mais je ne m’explique pas.

 

 

 

« Si je n’ai pas de goût pour le mystère, c’est parce que tout me paraît inexplicable, que dis-je ? Parce que je vis d’inexplicable et que j’en suis repu. » (E. Cioran, Aveux et anathèmes, Œuvres, coll. Quarto, Gallimard)

 

 

 

Je voudrais qu’on m’enterre,

comme le commun

des mortels,

dans la plus stricte intimité

– s’il y reste un peu de place.

 

 

 

C’est fini :

les fossoyeurs ont remonté

les cordes ;

je suis mort et enterré.

Enfin, je touche le fond.

 

 

 

Moi mort,

que vais-je devenir ?

 

 

 

« Le néant, c’est l’univers sans moi. » (A. Suarès 1866-1948)

 

 

 

Postérité

Les fées se pencheront sur

mon tombeau.

 

 

 

 

LE BONHEUR                                                                                                                  

 

 

 

« Ils n’ont pas l’air de croire à leur bonheur. » (P. Verlaine, Fêtes galantes, Clair de Lune)

 

 

 

Le bonheur existe :

je l’ai aperçu.

 

 

 

« La vie… cet aperçu. » (P. Valéry, Mélange, Gallimard) 

 

 

 

Loin d’eux.

Loin de la ville.

Loin de la multitude vile,

se recueille un malfêteur.

 

 

 

« Pendant que des mortels la multitude vile […]

Va cueillir des remords dans la fête servile […]

Loin d’eux. Vois se pencher les défuntes Années… »

(Baudelaire, Recueillement, Les Fleurs du mal)

 

 

 

Croyez bien que je compatis

à votre bonheur !

 

 

 

« Je suis un lâche, je ne puis supporter la souffrance d’être heureux. » Pour pénétrer quelqu’un, pour le connaître vraiment, il me suffit de voir comment il réagit à cet aveu de Keats. S’il ne comprend pas tout de suite, inutile de continuer. » (E. Cioran, Aveux et anathèmes, Œuvres, coll. Quarto, Gallimard)

 

 

 

Je plains les gens heureux :

ils n’ont plus rien à espérer.

 

 

 

Le bonheur,

ce n’est pas à emporter,

– ça ne se conserve pas -,

c’est à consommer sur place.

 

 

 

« Place tout ton bonheur dans l’instant. » (A. Gide, Les Nourritures terrestres, Gallimard)

 

 

 

Nationale 7

Depuis qu’ils ont fait

l’autoroute,

on ne traverse plus

le Bonheur.

 

 

 

« On est heureux Nationale 7. » (C. Trenet, Route Nationale7)

 

 

 

J’ai enfin rencontré

le Bonheur !

Il n’a pas eu l’air heureux

de me voir…

 

 

 

Le bonheur est dans l’Après,

cours-y vite, cours-y vite !

 

 

 

« Le bonheur est dans le pré. Cours-y vite, cours-y vite… » (P. Fort, le Bonheur est dans le pré, Ballades du beau hasard, Flammarion)

 

 

 

 

LA CONVERSATION

 

 

 

Avant-propos

Qui donc a rompu le Silence ?

Qui est à l’origine

de tous nos mots ?

 

 

 

L’air de rien, insensiblement,

elle engageait la conversation.

J’ai coupé court

avant qu’on en vienne

aux mots.

 

 

 

La conversation et moi,

on se soutient mutuellement.

 

 

 

Ils se parlent

pour ne pas se regarder.

 

 

 

S’il m’arrive,

exceptionnellement,

de placer un mot en société,

c’est au scrabble que je le dois.

 

 

 

« La conversation est un jeu de sécateur, où chacun taille la voix du voisin aussitôt qu’elle pousse. » (Jules Renard, Journal)

 

 

 

On dit qu’il est

des pays merveilleux

où l’on torture les gens

pour les faire parler…

Ici, on les tuerait plutôt,

pour ne plus les entendre.

 

 

 

« Un silence abrupt au milieu d’une conversation nous ramène à l’essentiel : il nous révèle de quel prix nous devons payer l’invention de la parole. » (E. Cioran, Aveux et anathèmes, Œuvres, coll. Quarto, Gallimard)

 

 

 

J’ai cessé d’alimenter

la conversation.

Elle est morte d’inanition,

après une longue agonie délirante.

Je n’ai pas eu un mot pour elle.

 

 

 

 

L’autre,

il tient l’auditoire en haleine depuis bientôt une heure,

à raconter son week-end   

– comment dimanche matin, il a tondu sa pelouse –

en long, en large et en travers…

 

Je glisserais bien un mot sur le décès de maman

qui nous a quittés dans la nuit :

«  Sur la fin, la pâleur… la maigreur…

l’atroce souffrance… 

ses mains crispées… le souffle frêle…  

elle ne me reconnaissait plus…

Enfin ! elle s’est endormie…

Mais, Monsieur, elle morte, votre maman !…

On l’enterre mercredi… »

 

Mais je n’ose pas.

Je ne tiendrai pas plus de deux minutes à ce crochet

(tu vois maman, ce n’était pas la peine…) ;                  

et lui, il va aussitôt rembrayer sur ce foutu week-end,

dans sa résidence primordiale,

les captiver avec la taille de l’elaeagnus.

On ne peut rien contre l’elaeagnus !

(Abel Castel, Pensées à venir)

 

 

 

 

LE DÉSIR

 

 

 

De grâce,

ne vous avancez pas !

ne me dites pas avec empressement :

« Vous désirez, monsieur ? »,

si vous n’êtes pas sûre

– absolument sûre –,

de pouvoir combler

mes désirs.

 

 

 

Le plaisir laisse à désirer.

 

 

 

« Il n’y a point de plaisir qui ne perde à être connu. » (Marivaux, Le Paysan parvenu)

 

 

 

La nostalgie,

c’est comme un désir

rétrospectif.

 

 

 

« Le souvenir est l’espérance renversée. On regarde le fond du puits comme on a regardé le sommet de la tour. » (Gustave Flaubert, Carnets) 

 

 

 

Puissé-je reprendre goût

à l’envie !

 

 

 

« Tôt ou tard, chaque désir doit rencontrer sa lassitude ; sa vérité… » (Cioran, Syllogismes de l’amertume, Œuvres, coll. Quarto, Gallimard)

 

 

 

 

DIALOGUES – RÉPLIQUES

 

 

 

– C’est le docteur le Foll

qui vous suit ?

– Oui, mais là, je crois

qu’il est resté à son cabinet.

 

 

 

– C’est une femme réservée.

– À qui ?

 

 

 

– Il a bu : il n’est pas

dans son état normal…

– Si, justement !

 

 

 

Balade en forêt

– C’est encore loin,

où vous m’emmenez ?

– Non, à deux pas d’ici :

deux pas et six pieds

exactement.

 

 

 

Malaise passager

– Vous n’avez pas l’air bien,

c’est votre premier vol ?

– Non, le dernier.

 

 

 

Rencontre du premier type

– Tu baises ?

– Nous vous remercions de nous avoir abordée.

Nous nous réjouissons vivement

de l’intérêt que vous nous portez.

Votre requête a bien été

prise en compte.

Nous allons l’examiner attentivement

et nous efforcer d’y répondre

dans les meilleurs délais.

Si vous avez d’autres questions,

n’hésitez pas à nous en faire part.

 

 

 

– Je t’aime.

– Fais attention à ce que tu dis !

 

 

 

– Tu m’as manqué.

– Beaucoup ?

– De peu.

 

 

 

– Que faites-vous dans la vie ?

– Je me le demande.

 

 

 

 

DICTIONNAIRE

 

 

 

Adam (n. p.)

Golden boy.

 

 

 

Antisceptique (néolog.)

Médicament à l’usage de ceux

qui doutent de l’effet

des médicaments.

 

 

 

Aristocrate (n. m.)

Le dessus du panier

de la guillotine.

 

 

 

Bedaine (n. f.)

Cache-sexe.

 

 

 

Chance (n. f.)

Elle peut vous sourire,

mais ça ne va jamais plus loin.

 

 

 

Collabo (n. m.)

Plat de résistance.

 

 

 

Dessaouler (v. tr.)

Tirer les verres du nez.

 

 

 

Dock (n. m.)

Quai des brutes.

 

 

 

Espoir (n. m.)

Fait vivre…

ceux qui en vendent.

 

 

 

Exhibitionnisme (n. m.)

Découvert non autorisé.

 

 

 

Gouverner (v. tr.)

Mener en bateau.

 

 

 

Intello (adj. et n.)

Parle pour ne rien faire.

 

 

 

Maison close (loc.)

Immeuble de rapports.

 

 

 

Paradis (n. m.)

Si beau,

qu’on n’en revient pas.

 

 

 

Pendu (n. m.)

Sous la corde raide.

 

 

 

Proxénète (n. m.)

Parasite de la prostituée.

Elle fait le trottoir,

lui, le macadam.

 

 

 

Psychanalyse (n. f.)

Tout sexeplique.

 

 

 

Public (n. m.)

Têtes à claque.

 

 

 

String (n. m.)

Coupe-vent

 

 

 

Ver solitaire (n. m.)

Parasite du poète maudit.

 

 

 

Vieux (n. m.)

La plus répandue des espèces

en voie de disparition.

 

 

 

 

 

 

© Max Milo Éditions

www.maxmilo.com

ISBN : 978-2-315-00508-6